Recensement de 2006 : Portrait de la population canadienne en 2006, selon l'âge et le sexe : Dynamique de la population infraprovinciale

Les banlieues sont plus jeunes que les centres-villes des régions métropolitaines de recensement

L’urbanisation croissante de la population canadienne s’accompagne d’un phénomène d’étalement urbain, lequel se caractérise par une croissance démographique plus rapide dans les territoires situés en banlieue des régions métropolitaines que dans leurs municipalités centrales (voir Portrait de la population canadienne en 2006 : Dynamique de la population infraprovinciale : L’étalement urbain dans les six plus grands centres métropolitains du Canada). L’étalement urbain pose de nombreux défis, notamment sur le plan des transports, des services à la population et de l’environnement.

Les banlieues, appelées aussi municipalités périphériques, des 33 RMR du pays présentaient, en 2006, une population en moyenne plus jeune que celle des municipalités centrales. Près d’une personne sur cinq (19,7 %) était âgée de moins de 15 ans dans les municipalités périphériques contre 16,5 % dans les municipalités centrales. De plus, le pourcentage de personnes âgées dans les banlieues était, à 11,9 %, inférieur à celui des municipalités centrales (13,8 %).

Il convient de distinguer les concepts de régions métropolitaines de recensement (RMR) et de municipalités (subdivisions de recensement – SDR). Les RMR regroupent très souvent de nombreuses municipalités et l’une d’elle, appelée « municipalité centrale », donne son nom à la RMR. Par exemple, la RMR de Montréal regroupe près d’une centaine de municipalités comme Laval, Longueuil, La Prairie et Mirabel. La municipalité de Montréal, sur l’île de Montréal, est la municipalité centrale de la RMR, c'est-à-dire la subdivision de recensement qui a donné son nom à la RMR.

On trouvait également au sein des municipalités périphériques une population plus élevée de résidents âgés de 40 à 59 ans dont un bon nombre vivent probablement au sein de familles avec enfants. Ce type de structure par âge pourrait donc bien être caractéristique de milieux de vie qui présentent une vocation plus résidentielle et familiale.

Les différences qui séparent les municipalités centrales et périphériques sont tout particulièrement apparentes dans les trois plus grandes régions urbaines du pays, à savoir les RMR de Toronto, Montréal et Vancouver. La structure par âge des banlieues, qui correspond bien au schéma qu’on vient de décrire, y diffère nettement de celle des municipalités centrales, où la population de jeunes de 20 à 34 ans est élevée. L’apport migratoire de jeunes en provenance des autres régions du pays, de même que les nombreux immigrants internationaux qui s’y établissent, pourrait expliquer cette particularité dont un des effets touche la population en âge de travailler, plus abondante et plus jeune dans les centres-villes.

La plus forte proportion de personnes âgées des municipalités centrales de Toronto, Montréal et Vancouver, en comparaison de leurs banlieues, pourrait être liée à la présence de résidences pour personnes âgées et de services de santé qui répondent aux besoins particuliers de la population âgée.

La section suivante permet de mieux comprendre les différences existant entre les municipalités centrales et périphériques de trois grandes régions urbaines du Canada, soit le Grand Golden Horseshoe ainsi que les RMR de Montréal et Vancouver.

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