L'information indiquée comme étant archivée est fournie aux fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n'est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n'a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
La population des régions métropolitaines de recensement (RMR – voir encadré) du Canada s'est accrue de 1,4 million de personnes depuis 2001, représentant près de 90 % des 1,6 million de personnes qui se sont ajoutées à la population du pays au cours de la période.
Carte de référence : Régions métropolitaines de recensement et centres urbains de taille moyenne en 2006
Signe du fort dynamisme démographique de ces milieux métropolitains, la croissance de la population des RMR a été bien supérieure à la moyenne nationale. Depuis 2001, les plus grandes régions métropolitaines ont vu leur population croître de 6,9 % comparativement à 5,4 % pour le Canada dans son ensemble.
Plus
des deux tiers (68 %) de la population canadienne vivaient, en 2006, dans l'une
ou l'autre des 33 régions métropolitaines de recensement
du pays. Cela représentait 21,5 millions de personnes. De celles-ci,
14,1 millions vivaient dans l'une des six régions métropolitaines
de plus d'un million d'habitants : Toronto, Montréal, Vancouver,
Ottawa - Gatineau et, pour la première fois, Calgary et Edmonton.
Tableau 3 Population des régions métropolitaines de recensement en 2006
Ensemble, les six régions de ce « club des millionnaires » étaient le milieu de vie de près de la moitié des Canadiens (45 %). Toronto, qui a franchi pour la première fois la barre des cinq millions d'habitants, demeurait la plus populeuse d'entre toutes, suivie de Montréal et de Vancouver.
Une région métropolitaine de recensement (RMR) est une région qui dispose d'une population d'au moins 100 000 habitants incluant un noyau urbain d'au moins 50 000 personnes. Le Canada compte aujourd'hui 33 RMR comparativement à 27 en 2001. Les six nouvelles RMR sont celles de Barrie, Guelph, Brantford et Peterborough en Ontario, de Moncton au Nouveau-Brunswick et de Kelowna en Colombie-Britannique.
Quinze régions métropolitaines de recensement ont vu leur population s'accroître à un rythme plus rapide que la moyenne nationale entre 2001 et 2006. Parmi celles-ci, six se situent au sud de l'Ontario, dans la région du Grand Golden Horseshoe : Barrie (+19,2 %), Oshawa (+11,6 %), Toronto (+9,2 %), Kitchener (+8,9 %), Guelph (+8,2 %) et Brantford (+5,5 %). Barrie est la RMR dont la population s'est le plus accrue depuis 2001, avec une hausse pratiquement quatre fois supérieure à celle de la moyenne nationale.
Les deux RMR de l'Alberta, Calgary et Edmonton, ont elles aussi connu
une forte croissance depuis 2001. La population de Calgary a augmenté
de 13,4 % entre 2001 et 2006, la seconde plus forte croissance parmi les RMR.
La croissance (+10,4 %) qui est survenue à Edmonton était pour
sa part la 4e en importance parmi les RMR du Canada.
La
croissance démographique rapide des deux RMR de l'Alberta s'explique
par le boom économique que connaît cette province depuis plusieurs
années. La vigueur du marché de l'emploi de cette province
a attiré de nombreux travailleurs en provenance du reste du pays, plusieurs
d'entre eux ayant choisi de s'établir dans l'une des
deux régions métropolitaines albertaines. L'immigration
et une fécondité relativement élevée ont également
constitué des facteurs non négligeables du boom démographique
de Calgary et d'Edmonton.
Figure 6 Taux d'accroissement des régions métropolitaines de recensement, 1996 à 2001 et 2001 à 2006
Les quatre RMR de la Colombie-Britannique (Vancouver, Victoria, Abbotsford et Kelowna) ont aussi connu une croissance supérieure à la moyenne nationale depuis 2001. L'immigration a continué de bénéficier à Vancouver, en plus d'avoir contribué à plus de la moitié de l'accroissement des RMR avoisinantes, Victoria et Abbotsford.
La population de la RMR de Sherbrooke (+6,3 %) est la seule entièrement située au Québec à avoir crû à un rythme supérieur à la moyenne nationale. Son taux d'accroissement a doublé par rapport à la période 1996 à 2001. Des gains migratoires plus importants depuis 2001 dans ses échanges avec le reste de la province explique en grande partie cette situation.
La croissance démographique de la RMR d'Ottawa - Gatineau (+5,9
%), située sur la frontière du Québec et de l'Ontario,
était aussi légèrement supérieure à la moyenne
nationale au cours de la période 2001 à 2006. La partie québécoise
de la RMR, Gatineau (+8,5 %), croissait cependant plus rapidement que la partie
ontarienne, Ottawa (+5,0 %). La plus forte croissance de Gatineau s'explique
en grande partie par des gains migratoires aux dépens d'Ottawa,
de nombreux résidents de la partie ontarienne de la RMR ayant décidé,
depuis 2001, de s'installer sur la rive québécoise de la
rivière des Outaouais.
Enfin,
Moncton (+6,5 %) est la seule RMR
des provinces de l'Atlantique à avoir connu une croissance supérieure
à la moyenne nationale (+5,4 %). Entre 2001 et 2006, elle est même
devenue la région métropolitaine la plus populeuse du Nouveau-Brunswick,
surpassant Saint John.
Les RMR de St. John's (+4,7 %), de Trois-Rivières (+2,9 %), de Sudbury (+1,7 %), de Thunder Bay (+0,8 %) et de Regina (+1,1 %) ont connu une croissance de leur population depuis 2001 alors qu'elles avaient décru au cours de la période intercensitaire précédente. Ces régions ont toutes en commun d'avoir vu leur solde migratoire interne s'améliorer, en particulier dans leurs échanges avec les autres régions de leur province respective. On a aussi observé une légère hausse du nombre d'immigrants à Trois-Rivières par rapport à la période précédente.
La population des RMR de St. John's, de Regina et de Saskatoon ayant augmenté au cours des cinq dernières années, c'est essentiellement les régions rurales de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Saskatchewan qui sont à l'origine de la décroissance de la population de ces provinces depuis 2001.
Seules deux RMR ont connu un déclin de population depuis 2001 : Saint
John (-0,2 %) au Nouveau-Brunswick et Saguenay (-2,1 %) au Québec. Ces
deux régions avaient aussi connu des pertes de population entre les recensements
de 1996 et de 2001. Des échanges migratoires déficitaires avec
le reste du pays combinés à un accroissement naturel faible, voire
négatif, sont à l'origine de cette diminution. La décroissance
de la population y était cependant moins forte entre 2001 et 2006 qu'au
cours de la période intercensitaire précédente.