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L'utilisation des langues en milieu de travail au Canada, Recensement de 2006 : Provinces et territoires

Hausse du français chez les travailleurs immigrants allophones du Québec

En 2006, l'utilisation du français était également en hausse chez les travailleurs immigrants allophones du Québec comparativement à la situation observée en 2001. Les allophones, qui représentent environ 70 % de l'ensemble des travailleurs immigrants du Québec, ont en effet déclaré utiliser le français, seul ou avec une autre langue, le plus souvent au travail dans une proportion de 63 % en 2006. En 2001, cette proportion se situait plutôt à 60 %. La part de ceux dont le français n'était pas la langue utilisée le plus souvent au travail, mais qui l'utilisaient régulièrement, est demeurée stable à 15 %.

Quant à l'utilisation de l'anglais par les travailleurs immigrants allophones, la proportion de ceux qui ont déclaré l'utiliser le plus souvent (seul ou avec une autre langue) est passée de 48 % en 2001 à 45 % en 2006. De plus, 12 % de tous les travailleurs immigrants allophones ont indiqué utiliser le français et l'anglais à égalité en tant que principales langues de travail, en baisse par rapport aux 14 % de 2001.

Tout comme pour l'ensemble des travailleurs immigrants, l'utilisation des langues au travail varie selon la période durant laquelle ils se sont établis au pays.

Au Recensement de 2006, les quelque 77 000 travailleurs immigrants allophones du Québec arrivés récemment au pays, soit depuis le 1er janvier 2001, utilisent davantage le français au travail que les immigrants allophones récents au Recensement de 2001. Il s'agit donc d'un renversement de tendance, puisque les statistiques du Recensement de 2001 avaient alors montré que la baisse du français au profit de la hausse de l'anglais chez les travailleurs immigrants allophones, arrivés à partir du début des années 1980, s'était accentuée pour atteindre une situation de quasi-égalité chez les immigrants récents.

Figure 2 Utilisation prédominante du français ou de l'anglais au travail chez les travailleurs immigrants allophones selon la période d'immigration, Québec, 2001 et 2006

En revanche, l'utilisation de l'anglais au travail a connu une baisse chez les immigrants récents, comparativement à ce qu'on avait observé en 2001. En 2006, 32 % des travailleurs immigrants allophones récents utilisaient l'anglais le plus souvent au travail, comparativement à 40 % des immigrants récents en 2001. À l'inverse, alors que 50 % des immigrants allophones récents déclaraient utiliser le français le plus souvent au travail en 2006, cette proportion était de 43 % chez les travailleurs immigrants récents au moment du Recensement de 2001.

L'utilisation des langues au travail par les immigrants allophones est fortement liée à leur connaissance des langues. Lors du Recensement de 2001, l'utilisation importante de l'anglais par les travailleurs immigrants allophones arrivés au pays au cours des 15 années ayant précédé ce recensement s'expliquait en bonne partie par l'accroissement de la part relative de ces travailleurs qui ne connaissaient que l'anglais.

En 2006, la forte croissance dans l'immigration récente des groupes de langues maternelles arabe, espagnole et roumaine explique en partie la hausse de l'utilisation du français en milieu de travail, en raison de la propension plus grande de ces groupes à connaître et à utiliser le français. Par exemple, le Québec comptait, en 2006, 15 500 travailleurs immigrants récents de langue maternelle arabe dont 84 % déclaraient utiliser le plus souvent le français (seul ou avec une autre langue) au travail.

Les statistiques du Recensement de 2006 révèlent également une hausse de l'utilisation du français pour l'ensemble des immigrants arrivés au pays depuis le début des années 1970. Ainsi, chez les immigrants allophones d'une même cohorte, l'utilisation du français au travail s'est accrue depuis 2001. Cette hausse est particulièrement marquée chez les immigrants arrivés durant la période 1996 à 2000. En effet, alors que 42 % des immigrants qui étaient arrivés au pays durant cette période déclaraient utiliser le français le plus souvent au travail en 2001, cette proportion atteignait 50 % pour la même cohorte cinq ans plus tard. À l'inverse, alors qu'au Recensement de 2001, la part de l'anglais atteignait 40 % chez les immigrants arrivés entre 1996 et 2000, elle se situait à 32 % pour la même cohorte cinq ans plus tard.

Quant à la migration interprovinciale, elle n'explique qu'une partie du phénomène. En 2006, parmi les 51 000 immigrants arrivés au pays entre 1996 et 2000, et qui habitaient le Québec en 2001, 3 300 ne vivaient plus dans cette province en 2006. À l'inverse, 1 745 immigrants allophones qui habitaient une autre province canadienne en 2001, sont venus s'établir au Québec depuis. Même en tenant compte de cette perte nette d'environ 1 500 personnes (dont 60 % ont déclaré ne connaître que l'anglais), la tendance observée à la Figure 2 demeure la même.

La connaissance des langues officielles chez les travailleurs immigrants allophones arrivés au pays entre 1996 et l'an 2000 s'est accrue. Alors que 29 % d'entre eux avaient déclaré ne connaître que l'anglais au moment du Recensement de 2001, cette proportion avait diminué à 22 % cinq ans plus tard. La part de ceux qui ne connaissaient que le français est demeurée stable à 23 %, alors que la proportion des travailleurs pouvant soutenir une conversation dans les deux langues officielles passait de 43 % à 53 %. De plus, en 2006, 52 % des immigrants allophones bilingues français-anglais arrivés durant cette période déclaraient utiliser le français le plus souvent au travail et 18 % utilisaient le français à égalité avec l'anglais. La proportion de ceux qui y utilisaient l'anglais le plus souvent s'établissait à 27 %.

Enfin, l'utilisation prédominante du français au travail sur le territoire de l'Île de Montréal par les immigrants allophones récents s'est également accrue entre 2001 et 2006 (de 40 % à 46 %), quoique dans une moindre mesure que dans l'ensemble du Québec, étant donné la plus forte présence de l'anglais. De plus, en 2006, la proportion de travailleurs immigrants récents ayant déclaré utiliser le français et l'anglais à égalité le plus souvent au travail y est demeurée la même que chez les travailleurs immigrants récents de 2001, soit 11 %.

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