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Recensement de 2006 : Peuples autochtones du Canada en 2006 : Inuits, Métis et Premières nations, Recensement de 2006 : faits saillants

  • En 2006, le nombre de personnes qui se sont identifiées comme Autochtones, c'est‑à‑dire comme Indiens de l'Amérique du Nord (membres des Premières nations), Métis et Inuits, a franchi la barre du million, atteignant 1 172 790.
  • Il y a eu une importante augmentation de la population autochtone dans la dernière décennie. Elle a en effet progressé de 45 % entre 1996 et 2006, soit près de six fois le taux de croissance de la population non autochtone, qui se situait à 8 %.
  • En 2006, les Autochtones, c'est‑à‑dire les Premières nations, les Métis et les Inuits, comptaient pour près de 4 % de la population totale du Canada. Sur le plan international, le Canada se classait au deuxième rang pour ce qui est de la proportion d'Autochtones au sein de la population, derrière la Nouvelle-Zélande, où les Maori formaient 15 % de la population. En Australie et aux États-Unis, les Autochtones ne représentaient que 2 % de la population.
  • Parmi les trois groupes autochtones au Canada, ce sont les Métis qui ont affiché la progression la plus marquée dans les dix dernières années. Leur nombre a augmenté de 91 %, pour atteindre 389 785 en 2006. Il s'agissait là d'un taux de croissance plus de trois fois supérieur à celui des membres des Premières nations (29 %), dont les effectifs se chiffraient à 698 025 personnes. Le nombre d'Inuits a pour sa part augmenté de 26 %, pour s'établir à 50 485.
  • Bien que huit Autochtones sur 10 vivent en Ontario et dans les provinces de l'Ouest, les taux de croissance les plus élevés au cours de la dernière décennie ont été constatés à l'est du Manitoba. La population autochtone a augmenté de 95 % en Nouvelle-Écosse, de 67 % au Nouveau-Brunswick, de 65 % à Terre-Neuve-et-Labrador, de 53 % au Québec et de 68 % en Ontario. Dans les provinces de l'Ouest, le taux de croissance le plus rapide s'est manifesté au Manitoba (36 %).
  • La population autochtone du Canada s'urbanise de plus en plus. En 2006, 54 % des Autochtones vivaient dans une région urbaine (y compris les grandes villes ou régions métropolitaines de recensement et les plus petits centres urbains), une hausse comparativement à 50 % en 1996. En 2006, c'est à Winnipeg que l'on retrouvait l'effectif urbain le plus important d'Autochtones (68 380). Edmonton, qui compte 52 100 Autochtones, se classe au deuxième rang en ce qui a trait à au plus grand nombre d'Autochtones. Vancouver se classe au troisième rang (40 310). Toronto (26 575), Calgary (26 575), Saskatoon (21 535) et Regina (17 105) regroupaient aussi des Autochtones urbains en nombres relativement élevés.
  • La population autochtone est plus jeune que la population non autochtone. Les enfants et les jeunes de 24 ans et moins forment près de la moitié (48 %) de la population autochtone, comparativement à 31 % pour la population non autochtone.
  • Au cours de la dernière décennie, la proportion d'Autochtones vivant dans des logements surpeuplés a diminué. En 2006, 11 % des Autochtones vivaient dans des logements comptant plus d'une personne par pièce, une baisse par rapport aux 17 % de 1996. Parallèlement, en 2006, près du quart des Autochtones habitaient des logements nécessitant des réparations majeures, soit la même proportion qu'en 1996.
  • Globalement, les Autochtones sont presque quatre fois plus susceptibles que les non-Autochtones de souffrir du surpeuplement, et trois fois plus susceptibles de vivre dans des logements nécessitant des réparations majeures.

Les Inuits

  • Il y avait 50 485 Inuits au Canada en 2006. Entre 1996 et 2006, la population inuite a augmenté beaucoup plus rapidement (26 %) que la population non autochtone (8 %).
  • La population inuite est nettement plus jeune que la population non autochtone. En 2006, l'âge médian des Inuits s'établissait à 22 ans, comparativement à 40 ans pour les non‑Autochtones, phénomène largement attribuable au taux de fécondité plus élevé des femmes inuites.
  • La majorité des Inuits (78 %) vivaient dans l'Inuit Nunaat. C'est l'expression inuktitute pour la « patrie des Inuits » qui comprend quatre régions de l'Arctique. En 2006, 49 % de la population inuite totale du Canada vivait dans le Nunavut, 19 % vivait dans le Nunavik (Nord québécois), 6 %, dans la région inuvialuite (Territoires du Nord‑Ouest) et 4 %, au Nunatsiavut (nord du Labrador).
  • Le Nunavik affichait le taux de croissance le plus élevé de la population inuite. Entre 1996 et 2006, le nombre d'Inuits vivant dans cette région a crû de 25 % et une augmentation de 20 % a été observée au Nunavut. Au Nunatsiavut, cette population a connu une hausse de 3 %, alors qu'elle a accusé un recul de 3 % dans la région inuvialuite des Territoires du Nord‑Ouest au cours de la décennie.
  • Malgré une réduction du surpeuplement, trois Inuits sur 10 vivaient dans des logements surpeuplés. En 2006, 31 % des Inuits habitaient des logements surpeuplés, en baisse par rapport aux 36 % de 1996. À titre de comparaison, le surpeuplement touchait 3 % des non‑Autochtones au Canada en 2006. Au Nunavik, près de la moitié (49 %) des Inuits vivaient dans des logements surpeuplés.
  • En 2006, quelque 14 000 Inuits au Canada, soit 28 % de l'ensemble de cette population, ont déclaré vivre dans des logements nécessitant des réparations majeures, soit une proportion quatre fois plus élevée que dans la population non autochtone (7 %). Dans l'Inuit Nunaat, cette proportion grimpait à 31 % pour les Inuits, un pourcentage qui a augmenté par rapport à 1996 (19 %).
  • Bien que l'inuktitut demeure une langue vigoureuse dans l'ensemble (69 % des Inuits pouvaient parler l'inuktitut), la connaissance et l'utilisation de cette langue sont à la baisse. Il semble que les Inuits sont moins nombreux à en faire leur principale langue parlée à la maison, soit 50 % en 2006 par rapport à 58 % en 1996. En outre, de plus petits pourcentages d'Inuits disent avoir l'inuktitut comme langue maternelle, et un plus petit pourcentage d'Inuits la connaissent suffisamment pour pouvoir soutenir une conversation.

Les Métis

  • Les Métis représentaient le groupe autochtone du Canada affichant la croissance la plus rapide. Leur nombre a en effet augmenté de 91 % depuis 1996, pour se situer à 389 785 en 2006. Ce taux de croissance était plus de 11 fois supérieur à celui enregistré par la population non autochtone (8 %).
  • En 2006, 87 % de tous les Métis vivaient dans l'Ouest et en Ontario. On estimait que 7 % des Métis vivaient au Québec, 5 % dans les provinces de l'Atlantique et les autres, dans l'un des trois territoires.
  • Environ les quatre cinquièmes (80 %) de la croissance de la population des Métis au cours de la dernière décennie sont survenus dans les quatre provinces qui comptent les effectifs métis les plus importants : l'Alberta, l'Ontario, le Manitoba et la Colombie‑Britannique.
  • En 2006, environ sept Métis sur 10 (69 %) vivaient dans des régions urbaines, en légère hausse par rapport à 1996 (67 %). (Les régions urbaines comprennent les grandes villes, ou régions métropolitaines de recensement, ainsi que les plus petits centres urbains.)
  • Le recensement a dénombré 40 980 Métis à Winnipeg en 2006, la population métisse la plus importante de toutes les régions métropolitaines de recensement. En fait, les Métis représentaient 6 % de la population totale de Winnipeg.
  • Globalement, depuis 1996, la proportion de Métis habitant des logements surpeuplés ou des logements nécessitant des réparations a diminué. Toutefois, les Métis vivant dans les régions rurales des provinces des Prairies étaient les plus susceptibles d'habiter des logements surpeuplés et nécessitant des réparations majeures.
  • Les Métis plus âgés sont plus susceptibles de parler une langue autochtone. Environ 12 % des Métis âgés de 75 ans et plus pouvaient soutenir une conversation dans une langue autochtone, comparativement à 9 % des Métis âgés de 65 à 74 ans et à 6 % des Métis âgés de 45 à 64 ans. Moins de 3 % des Métis âgés de 44 ans et moins parlaient une langue autochtone.
  • Le cri est la langue autochtone la plus couramment parlée par les Métis. En 2006, 9 360 Métis pouvaient soutenir une conversation en cri, une langue algonquine.

Les membres des Premières nations

  • Environ 698 025 personnes se sont identifiées comme Indiens de l'Amérique du Nord, appelés également « membres des Premières nations ». Ce terme regroupe des Indiens inscrits et des Indiens non inscrits. La population des Premières nations a augmenté de 29 % entre 1996 et 2006, soit 3,5 fois plus rapidement que la population non autochtone (8 %).
  • Les membres des Premières nations étaient proportionnellement moins nombreux dans les réserves que hors de celles-ci. Quelque 40 % vivaient dans les réserves alors que les autres 60 % vivaient hors des réserves en 2006. La proportion de membres des Premières nations vivant hors des réserves avait légèrement augmenté par rapport à celle de 58 % observée en 1996.
  • En 1996 comme en 2006, les données du recensement révélaient qu'environ les trois quarts des membres des Premières nations vivant hors des réserves habitaient dans une région urbaine.
  • Les provinces des Prairies regroupaient de jeunes populations des Premières nations. L'âge médian des membres des Premières nations s'élevait à 20 ans en Saskatchewan, à 21 ans au Manitoba et à 23 ans en Alberta. Par ailleurs, il s'établissait à 28 ans en Ontario et à 30 ans au Québec.
  • Les membres des Premières nations étaient cinq fois plus susceptibles que les non‑Autochtones de vivre dans un logement surpeuplé, c'est‑à‑dire un logement comptant plus d'une personne par pièce. Le surpeuplement était particulièrement courant dans les réserves, où un peu plus du quart (26 %) des habitants vivaient dans des conditions de surpeuplement, une baisse par rapport au tiers (33 %) en 1996.
  • Les membres des Premières nations sont quatre fois plus susceptibles que les non-Autochtones d'habiter des logements nécessitant des réparations majeures. En 2006, c'est le cas de 28 % de la population des Premières nations et de 7 % seulement de la population non autochtone. Les logements en mauvais état sont particulièrement nombreux dans les réserves. Environ 44 % des membres des Premières nations vivant dans les réserves occupaient des logements nécessitant des réparations majeures.
  • Selon les données du recensement, plus de 60 langues autochtones différentes sont parlées au Canada par les membres des Premières nations. Ces langues sont regroupées dans des familles linguistiques distinctes et comprennent entre autres les familles de langues algonquines, athapascanes, sioux, salishennes, tsimshennes, wakashanes et iroquoises, de même que le haïda, le kutenai et le tlingit.
  • En 2001 et 2006, environ 29 % des membres des Premières nations qui ont répondu aux questions du recensement ont déclaré pouvoir parler une langue autochtone suffisamment bien pour soutenir une conversation. La proportion était plus élevée chez les membres des Premières nations vivant dans les réserves (51 %) que chez ceux vivant hors des réserves (12 %).
  • Un membre des Premières nations sur quatre (25 %) a déclaré avoir une langue maternelle autochtone en 2006. La proportion était sensiblement la même en 2001. Cependant, les membres des Premières nations capables de parler une langue autochtone étaient plus nombreux que ceux ayant déclaré cette langue à titre de langue maternelle. Ceci peut être dû au fait que les membres des Premières nations aient appris une langue autochtone à titre de langue seconde.
  • Le cri se classe au premier rang des langues autochtones parlées par les membres des Premières nations. En 2006, on estimait que 87 285 personnes pouvaient soutenir une conversation en cri, que 30 255 personnes pouvaient parler l'ojibway, que 12 435 personnes parlaient l'oji-cri et que 11 080 personnes parlaient le montagnais‑naskapi.

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